Le passage de la religion des anciens Egyptiens au Christianisme

Samedi 11 octobre 2025 à 10h15

 

Par le Pr Christian Cannuyer, égyptologue, Faculté de Théologie catholique de Lille

Président de la Société Royale Belge d’Études Orientales

 

C’est très tôt que le christianisme s’est implanté en Égypte, même s’il ne nous est vraiment connu qu’à partir de la fin du IIe siècle. Connaissant une assez sensible progression au IIIe siècle, il s’est finalement imposé comme religion majoritaire à la fin du IVe. Quelles ont été les étapes de sa progression et les raisons de son succès ? Quels sont les éléments qu’il a repris à la religion « pharaonique » et qu’il a perpétués en les revisitant ? Est-il responsable de déprédations du patrimoine antique et quel fut le sort des derniers « païens » ?

Christiane Desroches-Noblecourt,  la reine de l’égyptologie

Samedi 21 mars 2026 à 10h15

 

Par Claudine Le Tourneur d’Ison, Journaliste spéalisée en égyptologie, réalisatrice de multiples reportages et documentaires et auteur de nombreux ouvrages sur l’Égypte

 

Certes, la civilisation pharaonique attire par ses mystères, ses splendeurs, son gigantisme. Mais dans l’engouement suscité par l’égyptologue Christiane Desroches-Noblecourt, il y a plus. Quelqu’un d’autre se donne à voir, derrière cette intime des monuments, derrière celle qui s’est colletée aux temples et aux tombes de l’antiquité pharaonique, derrière la conservatrice d’un département - aussi prestigieux soit-il - du Musée du Louvre ou la militante qui, par son cri, alerta la planète autour d’un patrimoine appelé à être  englouti par la construction du Haut Barrage d’Assouan. Quelqu’un d’autre en effet : un personnage historique. Car Christiane Desroches-Noblecourt s’est conquis une place dans l’histoire culturelle de l’après Seconde Guerre mondiale. C’est elle, en effet, qui a assuré à la civilisation pharaonique la place éminente qu’elle tient désormais dans notre imaginaire moderne, où elle s’est imposée comme parangon de ce passé glorieux.

Pi Ramsès, la cité perdue de Ramsès II

Samedi 6 juin 2026 à 10h15

 

Par Pierre Grandet, égyptologue

 

Les textes du Nouvel Empire vantent les merveilles de la cité que Ramsès II s’était fait ériger, dans l’est du Delta du Nil, pour y gouverner l’Égypte et commander à ses armées. Las, moins d’un siècle après son règne, celle-ci était abandonnée et ses monuments démantelés pour servir à la construction d’une nouvelle capitale, Tanis, 25 km plus au nord. Ce démantèlement fut opéré d’une manière si drastique qu’il ne subsista bientôt de Pi-Ramsès que quelques pierres à la surface des champs. De ce fait, jusqu’en 1972 environ, les égyptologues furent bien en peine d’en fixer l’emplacement en toute certitude. Depuis, heureusement, des fouilles et l’utilisation systématique de la prospection par magnétométrie ont révélé, avec un luxe de détails stupéfiant, le plan d’une très grande ville, enfouie sous la campagne du Delta, et dont nul ne pouvait jusque-là deviner la présence.